mardi 29 mars 2011

St Martin




Au départ d'Antigua nous avons la chance d'échapper à un grain menaçant au coucher du soleil











Après une étape de nuit, plutot tranquille, et nous arrivons à Oyster Pond sur la cote Est de St Martin. La passe d'entrée est assez impressionnante, il ne faut pas se rater, la houle ne demande qu'à nous jeter sur des cailles agressives qui nous transformeraient vite fait bien fait en confettis...







Peu de photos cette fois, St Martin est une escale technique pour acheter des bricoles pur le bateau. C'est la dernière ile qui parle (un peu) Français avant longtemps! Un peu moins de charme que d'autres iles sans doute, mais tout est relatif...Si St Martin se trouvait en Bretagne Sud elle aurait un succès fou!



Visiblement il nous reste de la route à faire. Pourtant nous sommes déjà à mi chemin de notre périple!



C'est peut être aussi le bon moment pour faire un point à mi chemin (déjà!):

Globalement tout s'est très bien passé jusqu'à maintenant. Tout le monde va bien, le bateau aussi, et la procédure de divorce n'est pas encore entamée...

Nous sommes tous les jours ou presque émerveillés par les mouillages où nous posons l'ancre, les fonds sont splendides. Il y a un peu de monde dans certains endroits, certes, mais jamais autant qu'à Houat en été! Et dans les endroits un peu plus difficiles d'accès nous sommes presque seuls (les loueurs interdisent en général d'aller dans ces coins là).

L'accueil est globalement très bon, y compris en Guadeloupe qui avait pourtant mauvaise réputation. Il suffit d'adopter profil bas et ne pas arriver en terrain conquis...

La plongée est une activité extra-ordinaire ici. Avant d'arriver je n'avais fait qu'un baptême il y a très longtemps, et ici j'ai pu passer les niveaux I et II comme une fleur. A 40m on voit comme en plein jour ou presque et l'eau est à 25°, c'est sans doute mieux que les plongées en carrière en métropole, en janvier, où on ne voit pas à 1m...J'ai attrapé le virus!

Les enfants apprécient la vie en famille, la découverte, les mouillages mais moins les longues navigations. Aussi, des qu'on doit faire plus de 7 - 8h de nav on navigue de nuit, ils ne voient pas le temps passer et quand ils se réveillent le bateau se balance doucement ou bout de sa chaine.

Nous sommes très contents du bateau. Très bon marcheur pour un 37 pieds, au près comme au portant, ses performance n'ont pas beaucoup baissé malgré la charge. On double souvent des bateaux qui font 10 pieds de plus! On ne regrette pas non plus les choix d'équipement que nous avons fait (panneaux solaires, éolienne + hydrogénérateur) pour augmenter l'autonomie du bateau. Le bateau n'avait pas été acheté pour faire ce grand tour, mais il se comporte bien. La limite du bateau c'est sa capacité de charge, l'autonomie est certes plus réduite que sur un 13m, mais ces inconvénients sont limités par rapport au périple que nous avons choisi, pour lequel nous ne sommes jamais en complète autonomie plus de 3 ou 4 semaines  d'affilée. Son tirant d'eau de 2m nous posera peut être des problèmes aux Bahamas, mais jusqu'ici ce n'en a jamais été un, nous sommes souvent mouillés devant les catas! Seul regret notre annexe est trop petite, mais on ne pouvait pas faire autrement (où la mettre?). Tant pis, on arrive souvent les fesses mouillées, ça rafraichit!




Il y a quand même des points négatifs! Le premier est qu'il faut rentrer un jour...

Le plus gros point négatif est le CNED pour Dylan. Bien que scolarisé jusqu'à la Toussaint, il a du reprendre le programme depuis le début. Résultat il doit faire tout le programme entre fin décembre et fin Mai!!! Autant le support pédagogique du CNED est excellent, autant leur organisation est perfectible. Résultat nous sommes très en retard, et Dylan passe parfois 5 - 6h / jour à travailler dans des mouillages de rêve...Il aurait été plus simple de ne pas le scolariser sur Septembre - octobre! Nous aurions commencé les cours dès septembre.
Il faut dire aussi que Dylan a des difficultés depuis longtemps, ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Pour Florian, qui apprend très vite, cela se passe bien. Il faut dire aussi que son programme est plus léger. Une partie des évaluations est fait sur internet, c'est très pratique...quand on a du wifi!

Nous regrettons de n'avoir rencontré que très peu de bateaux navigant en famille, la crise est passée par là et nous croisons surtout de jeunes retraités. Dommage pour les enfants. La maison et le chat leur manque aussi  un peu parfois.

En matière de communications le GSM est cher dans les iles, nous privilégions Skype quand on a une connexion internet, ce qui n'est pas facile car le bateau est le plus souvent éloigné de la côte même au mouillage.


Nous tenons un budget de 2000€/ mois sans faire d'extra (2 restaus / mois) mais sans nous priver non plus.
Heureusement que nous n'avons pas de problèmes avec le bateau pour l'instant...on touche du bois.

Enfin dernier point négatif, nous avons l'impression de courir tout le temps, de ne pas nous poser...Ne riez pas, on est comme les retraités, dé-bor-dés! Le bon timing serait plutôt de faire un tour Atlantique sur 2 ans!

C'est triste, on n'aura pas tout vu, il faudra refaire 2 ou 3 périples comme celui-ci...


dimanche 27 mars 2011

Antigua 2e partie - mouillages cote Est et Nord

Antigua est une ile très découpée, d'où de nombreux mouillages de rêve.

A une dizaine de miles à l'est d'English Harbour nous atteignons Nonsuch Bay, dont l'entrée est cernée de nombreux récifs. Hélas certains ne les ont pas tous vus...



Le mouillage est ydillique, nous sommes à 400m du 1er bateau. Hélas dans l'après midi 2 autres bateaux Français viendront mouiller à 15m de nous, l'un devant l'autre derrière, alors qu'il y a de la place partout...la peur du noir sans doute.







Cela ne nous gâche quand même pas le coucher de soleil derrière un grain...


Nous allons ensuite sur le Nord de l'Ile. La météo clémente nous incite à prendre une passe non recommandée par les guides, mais finalement assez large et facile. Dans le North Sound, les fond sont faibles et l'eau hésite entre un dégradé de bleus et verts.

 
Nous trouvons un mouillage splendide au Sud de Long Island. Nous sommes le seul bateau!



 


Elle est  pas belle la vie?








 





Un beau coucher de soleil et hop! un gros dodo au calme.
Le lendemain nous ne sommes plus seuls, mais ça reste supportable!


Prochain épisode : St Martin





jeudi 24 mars 2011

Antigua - Falmouth & English Harbour

Petite nav de 40 miles au bon plein pour aller sur Antigua.


 De modestes dériveurs nous accueillent.




Nous passons la nuit à Falmouth Harbour






Au matin nous découvrons les petits youyous qui flottent autour de nous










Faucon Maltais, 80m environ. Le plus gros voilier de plaisance construit à ce jour. Les voiles s'enroulent dans les cargues














Le standard c'est 5 étages de barres de flèches. Parfois, quand le budget est vraiment serré, l'artimon n'en a que 4...





Certains jouent la modestie, 30m en bois moulé...








 Juste à coté ne trouve English Harbour, le repaire de Nelson, celui à cause de qui on parle Anglais dans tant d'îles aux Antilles.







Pas commode le Nelson...



Même son homme de main a l'air plus sympathique


L'avantage d'English Harbour, à l'époque, était son entrée peu visible et ses falaises qui cachaient toute la flotte Anglaise.

A l'intérieur d'English Harbour on trouve des bateaux plus modestes, mais au moins aussi beaux
 Elena, 180 pieds, une bôme d'au moins 20m

Les poulies sèchent au soleil.



Vernis éclatants



Ourson Rapide. Tiens, celui là on le connait, on l'a vu dans la baie de Quiberon. Construit chez Multiplast, sur un moule de 60' Imoca, tout carbone, plan Finot-Conq...


 





Steinlager, 84 pieds, qui a remporté la Whitbread, skippé par feu Peter Blake.




 Je passe devant les bateaux plus quelconques de 20m tout Carbone genre Shipman 65...On ressort écœurés devant tant de bateaux de légende, au ponton les uns à coté des autres. Manque plus que Penduik VI et Endeavour...

lundi 21 mars 2011

Retour en Guadeloupe





Du Robert nous partons en soirée pour Marie Galante, que nous atteignons au lever du soleil.


 Un grain passe sur les Saintes au loin, et laisse un petit Arc en ciel en souvenir







Le lendemain nous filons sur les Saintes que nous avions beaucoup appréciées à l'aller.


 Nous mouillons à Terre de Haut



Dylan se met au travail, nous avons du retard avec le CNED.










Le soir un clipper part, toutes voiles dehors






Le matin au réveil un autre l'a remplacé...
Nous partons faire l'ascension du Chameau, le sommet de l'ile.

En chemin nous rencontrons les principaux habitants du morne...







Arrivés là haut nous profitons d'une très belle vue sur l'Archipel et la Baie de Terre de Haut en particulier.
Cherchez bien, Anse Vata est au milieu du mouillage





L'ilet Cabrit, avec la Guadeloupe en toile de fond.




 Le mouillage du pain de sucre


Ce même mouillage vue de la plage, de retour en bas







Un arbre qui semble rempli de feuilles d'Or

 Et toujours les abords magiques de la grande Baie des Saintes





 J'en profite pour faire une très belle plongée sur le "Sec Pâté", un volcan sous marin situé entre Les Saintes et la Guadeloupe, sur des fonds de 15 à 35m.

Après quelques jours passés trop vite aux Saintes nous partons vers Basse Terre, la côte ouest de la Guadeloupe.